Justice League Snyder Cut (Contenu en français)

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Il est inutile de ressasser les relations tumultueuses qu’entretenaient Zack Snyder et la Warner quand il s’agissait de mettre en orbite l’univers de DC Comics après l’héritage laisser par Nolan avec sa trilogie de Batman. Deux visions artistiques s’affrontaient à cette époque, l’un voulait un univers sombre et adulte et l’autre un univers calquait sur le concurrent d’a coté, < Disney-esque> et bon enfant. Et les fans se voyaient entre l’enclume et le marteau, furibond de voir leurs super-héros légendaires s’en prend plein la gueule après la bérézina total qu’était Justice League la version Joss Whedon suite à l’abandon de Zack Snyder pour cause de tragédie familial. 

Zack Snyder n’a jamais pour autant abandonné le projet afin de permettre aux fans de voir sa version de Justice League. Cinq ans plus tard, le projet est là et le résulta est bluffant. Si la trame de l’histoire ne dévie pas de celle de la version Joss Whedon, le virage a 360 degrés qu’entame celui de Snyder annonce d’emblée les contours de son film par un premier chapitre sacrément maîtrisé. L’histoire chétive et étriquée de la première version laisse place à un récit beaucoup plus dense en émotion et beaucoup plus couillu dans le choix artistique. On est vite happé par ce mastodon de 4hrs. Les pupilles dilatée devant l’œuvre d’un cinéaste dominer par sa passion et posséder par son art. 

Aucun des personnages est négligé au détriment de l’action. Snyder sait faire briller ses personnages aux bons moments en particulier Cyborg magnifiquement joué par Ray Fisher, son interprétation insuffle le film d’une âme chevaleresque. En accentuant le trait du personnage Steppenwolf, le réalisateur lui donne sa dimension menaçante là ou dans la version 2017, il était qu’un antagoniste simplet. Malgré une présence a compte-goutte l’apparition de Darkseid est majestueuse dans sa nature belliqueuse et génocidaire. Un Batman, meneur de troupe. Une Wonder Woman combative comme jamais. Malgré le sinistre du film la part de l’humour est assuré par Barry Allen alias The Flash. Et Aquaman fidèle a lui même.

Le choix en 4:3 ratio apporte une dimension particulière au film même si au début ca fait tiquer un peu, mais on s’y habitue vite. En terme visuel, c’est du lourd, car la noirceur du film vient heurter de plein fouet a la légèreté de celui de Whedon. Le film ne cherche pas à côtoyer les cimes lumineuses du ciel, mais a plonger dans la noirceur de l’avènement qui se dessine au loin. Sombre et tragique dans ses pores, mais la bravoure et l’espoir rythme l’âme de ce long-métrage tant attendu par les fans du monde entier.

Au final, Justice League Snyder’s Cut est loin d’être un chef d’œuvre absolu, mais trouve sa place dans la grande famille de film de super-héros réussit. Une place amplement méritée après la genèse catastrophique du projet.  Zack Snyder, le réalisateur, termine sur son aventure avec DC Comic sur une bonne note. On attend avec impatience son nouveau film de zombie chez Netflix. Merci Zack Snyder de ces quatre-heures de jubilation.  

8.9/10

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